Comme je vous racontais, hier, c’était la rencontre d’affectation pour les enseignants à statut précaire dans ma commission scolaire (des Phares).
Comme prévu, ce fut une journée fertile en émotion, en rebondissement!
Je vous invite à lire mon billet d’hier pour comprendre un peu le fonctionnement de cette journée (lire: Vie de prof: le fameux bingo des contrats).
Et voici comment j’ai vécu cette journée!
Bien avant de nous pointer à la polyvalente du Mistral, où j’ai enseigné il y a quelques années, Cynthia et moi avions rendez-vous avec une amie, enseignante elle aussi, pour « éplucher » la liste des contrats et des postes et pour un bon diner aussi. Faut bien joindre l’utile à l’agréable!
Après avoir fait nos projections, prédictions, parler de ce qui nous intéresse ou non, rêver aussi à ce que tous les enseignants devant nous aient une bulle au cerveau et nous laisse un poste permanent se rendre jusqu’à nous, il fallait se mettre en route vers notre lieu de rencontre.
Arrivé sur place vers 13h pour une rencontre devant débuter à 13h30, cela nous laissait amplement de temps pour fraterniser avec tout un chacun. C’était aussi intéressant de savoir ce que les enseignants devant nous sur la liste pensaient bien faire en cette journée cruciale.
Ce n’est que vers 14h que nous avons finalement pu entrer dans la salle et aussi prendre les fameuses listes mise à jour dans la dernière heure. Jusqu’à la dernière minute, il y a souvent des changements, alors il faut veiller au grain.
Finalement, avec une heure de retard, le « bingo » commençait enfin.
Quoique, à bien y penser, cela ressemble plus à un pool de hockey qu’un bingo. On espère que celui qui choisit devant nous ne nous volera pas ce qu’on désire tant. Et malheureusement, pour certains, c’est la triste réalité. Pour d’autres, cette rencontre devient un véritable conte de fées avec un poste ou un contrat inespéré.
Prenez par exemple cette enseignante qui avait de la difficulté à dire son choix tellement elle était émue et sur le bord d’exploser de pouvoir enfin choisir un poste. Il faut dire que pour la plupart des enseignants ayant choisi un poste permanent, il était à statut précaire depuis au moins six ans (neuf ans pour certains).
Donc, tour à tour, le nom des enseignants était nommé selon la liste de priorité et chacun y allait de son choix de poste ou de contrat.
Près de deux heures plus tard, on avait fait le tour de la liste de priorité de treize pages.
Étant situé à la onzième page, je me doutais bien qu’il n’y aurait pas beaucoup de choix une fois mon nom appelé. Un peu à ma grande surprise, il restait tout de même plusieurs contrats, mais aucun n’était à plus de 80% de tâche. La plupart se voulaient être des contrats à 50%. J’ai donc passé mon tour en espérant que quelque chose arrivera sur mon bureau rapidement cette année.
Mais, ce n’était pas la fin de la réunion. Et le stress ne faisait que commencer.
Parce que, dans mon cas, je peux me permettre, en quelque sorte, d’être un peu plus sélectif lors de cette rencontre. J’ai fait le choix de travailler comme un déchainé durant l’été plutôt que de profiter de la belle saison. En contrepartie, je n’ai pas ce stress de travailler immédiatement et à tout prix en septembre.
Par contre, Cynthia espérait qu’un contrat se rendrait à elle. Puisqu’elle n’a pas assez d’heures d’amassées pour recevoir du chômage, malgré qu’elle a travaillé, enceinte, cet été, elle voulait un contrat à tout prix. Et, si possible, un pourcentage intéressant puisque ce serait plus payant pour elle lors de son congé de maternité à partir du mois de décembre.
Suite à la ronde de la liste de priorité, il y eut une petite pause. Après celle-ci, il y aurait la liste des enseignants ayant accumulé deux contrats et finalement ceux ayant fait un contrat. Cynthia figurait assez avantageusement sur la liste des deux contrats.
À vrai dire, il y avait sept enseignants pouvant parler dans son champ (en enseignement préscolaire primaire) et il restait toujours cinq contrats. Donc, les espoirs étaient grands.
Pendant ladite pause, nous avons pris le temps de classer les cinq contrats selon la préférence de Cynthia. Et, au moment où elle parlerait, elle choisirait celui le plus haut placé restant.
Son premier choix est parti assez rapidement, mais dès que deux enseignants eurent dit « passe », on savait déjà que Cynthia aurait son contrat. Soulagement!
Finalement, une fois son tour arrivé, elle put choisir un contrat à 46% dans trois classes différentes, et autant d’écoles, dont l’école de notre quartier. Elle était tellement heureuse. Moi aussi d’ailleurs!
Quelques minutes plus tard, la séance d’affectation prenait fin.
Il était déjà 17h30.
C’est par un excellent souper que nous avons fêté le tour.
Maintenant, il ne me reste qu’à attendre que le téléphone sonne, rapidement je l’espère, alors que la rentrée en classe se fera dès la semaine prochaine pour Cynthia.
À tous mes amis enseignants ayant finalement eu leur poste permanent, je vous félicite pour votre patience et je vous souhaite la meilleure des chances pour la prochaine année avec les nouveaux défis qui pointent à l’horizon pour vous.
À ceux et celles ayant vécu des déceptions en cette journée parfois cruelle, ne désespérez pas!
Bonne rentrée scolaire amis profs!
Je te souhaite que ça rentre vite! Félicitations à Cynthia 🙂
Quelles belles explications Francois! Ici aussi, cela se passe comme chez toi. Bravo Cynthia pour ton contrat!! Avec ton billet, le stress embarque pour moi..car la rencontre de Matane est..Lundi prochain! Je me croise les doigts, mais je ne me fais pas d’espoirs..car je viens tout juste d’apparaître sur la liste de priorité! Je souhaite sincèrement que ton téléphone sonne bientôt! xx
Bonne rentrée ! Ton post nous a rappelé l’époque où mon chum était prof d’histoire, la précarité a été la principale raison pour se réorienter…
Que c’est stressant!!! Je m’en rappelle comme si c’était hier! Sois patient, tu lances ça dans l’univers!
Je te souhaite d’être appelé rapidement François! Je penserai à toi si j’entends parler de quelque chose.
En attendant, profite de cette belle vie!!