Vie de papa: les conditions de vie des papas

Dans mon billet précédent aujourd’hui (lire: Le « merveilleux » monde de l’éducation), je disais que les papas sont, en quelque sorte, laissés de côté par le système.

J’ai décidé d’élaborer un peu plus loin ma pensée.

Dans mon cas, puisque je suis présentement sans contrat de travail en enseignement, disons que cela fait bien que je ne travaille pas. Savez-vous que si j’avais eu un contrat, lors du décès de Charles-Antoine, j’aurais eu droit à 7 jours de congé et ensuite, retour au boulot. Pas de congé parental, rien. 7 jours, merci, bonsoir! On fait son deuil en accéléré et on retourne en classe. Oufff…

Et, je suis dans les chanceux qui travaillent avec une convention collective nous donnant de tels droits. Je me suis fait raconter des histoires de père de famille qui ont perdu un enfant dans des circonstances semblables à nous et qui ont dû retourner au boulot très, mais vraiment, très rapidement…

C’est inhumain non?

Heureusement, pour les mamans, lorsque des histoires comme nous arrivent, elles peuvent prendre leur congé de maternité (15 ou 18 semaines selon le régime choisi). Mais, le congé parental lui, elles doivent lui dire adieu. C’est mieux que rien malgré tout…

Pour revenir aux papas, vous savez probablement qu’ils ont droit à 5 semaines de congé parental en temps normal. C’est bien, mais quand même si peu d’un autre sens. Admettons encore une fois que j’aurais eu un contrat de travail lors de l’accouchement et des jours d’hospitalisation suivants la naissance de notre beau trésor. Admettons encore que l’opération se serait bien déroulée. Par le temps que nous aurions retourné à la maison, j’aurais eu à recommencer à travailler immédiatement, si ce n’est que ça aurait pu être pendant que bébé aurait été encore hospitalisé.

Le système n’est pas si mal pour les cas normaux, mais dès que tu sors un peu du cheminement normal, c’est là qu’on se rend compte qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire.  En 2012, il serait peut-être bon de réviser certains dossiers…


9 réflexions sur “Vie de papa: les conditions de vie des papas

  1. tu as parfaitement raison. Le système est fait pour la ligne droite. Il ne faut pas déroger. Et bien souvent les renseignements viennent de gens autres que ceux qui travaillent dans le système, genre prémaQuébec. Les gens ne sont pas tous pareils, mais je te dis que j’en ai piqué une gang et que ca m’a fait du bien. quant tu es à 600-700 Kilomètres de chez toi et que tu tombes sur une qui n’est pas trop allumé ou de mauvaise humeur et qu’en plus ca fait 20 minutes que tu pitonnes sur le téléphone, t’as tu envies de l’envoyer assez loin. Le système de santé, de l’éducation, des garderies c’est épouvantable tout ce qui ce passe et aux dires de certains que nous ne nommerons pas, ca va bien!!! Je te salue à Cinthya et à toi.

  2. Je connai quelqu’un qui a perdu son enfant dans un accident d’auto. Il travail a la mine et a eu droit qua 5jours. Ses fou comment le monde pence qua l’argent avant l’état mental de la personne apres le drame pas le temps de faire ton deuil go retourne travailler.

  3. Tu as bien raison que la majorité du temps les pères sont toujours mis de coté, disont que le système s’arrange pour les mettres de cotés. Oui c’est vrai pour les mères que l’on a droit à 15 ou 18 semaines de maternité, mais le système est fait que si tu arrête de travailler pour ta grossesse à 24 semaines et que tu ne tombe pas en chômage maladies ou sur la csst alors tu commences à prendre tous de suite tes prestations de maternité avant l’accouchement, alors il t’en reste moins pour après. Encore une fois continue de nous écrire ont aimes beaucoup te lire et avoir de vos nouvelles.

  4. Mon chum a eu c’est 5 jours de congé au décès de notre fils…
    Comme vous le dites si bien, c’est inhumain…
    Je sais qu’il aurait eu besoin de plus, ils ne pensent pas aux papas là-dedans, ils ont autant de peine que nous !!

  5. nous ,nous avons droit a 3 jours paS payer wow!!!! (il ns laisse le temps qui faut pour revenir mais notre convention est 3 jrs)

  6. ouin ouin….et bien moi, avant la chirurgie de mon fils, j’avais entendu qu’il y avait un « programme spécial »…je me suis renseignée mais ma baloune a vite pétée…je croyais, moi la nounoune, bénéficier d’un congé X pour rester auprès de mon enfant malade et ne pas gaspiller les semaines de congé parental…mais la madame au téléphone a dit : nonnnn nonnn médame !! C’est qu’on met votre congé sur la glace, vous travaillez pendant que votre enfant est malade (maudite folle j’ai pensé) et s’il ne meure pas (va te pe**&/$ »/ » j’ai ENSUITE pensé) vous reprendrez votre congé là où vous l’avez laissé….alors, je suis restée en parental. Exactement 10h après la chirurgie, pendant le fameux 48h si critique, le papa a dû redescendre à Rimouski pour travailler… car son congé était passé…SUPER ! faut pas ambitionner quand même !!

  7. Je suis d’accord pour dire qu’il nous reste de chemin à parcourir pour vivre dans une société humaine à la hauteur de nos attentes collectives. Nous sommes capables de beaucoup mieux.

    Il faut aussi constater les progrès réalisés au cours des trente dernières années. En 1980 par exemple, non seulement n’existait-il aucune politique sociale comme les prestations du Régime québécois d’assurance parentale pour les papas, mais en plus, d’un point de vue culturel, c’était très mal vu (voire inconcevable) que l’homme reste à la maison plusieurs semaines après la naissance d’un enfant.

    Petite précision sur le RQAP: le papa a 5 semaines réservées pour lui, la maman 18 semaines, et le couple 32 semaines, qu’il peut se partager comme il le souhaite. En fait, la politique familiale du Québec est l’une des plus généreuses au monde, se comparant à celles des pays scandinaves, réputés pour leur avant-gardisme sur ces questions. Aux États-Unis, ne comptez pas trop sur l’aide de l’État: prenez-vous des assurances, et si vous en n’avez pas les moyens, démerdez-vous.

    Bref, quant à moi, nous avons un bout de chemin de fait dans la bonne direction, mais nous pouvons mieux.

    Et dans le cas qui nous intéresse ici, c’est l’article 14 de la Loi sur l’assurance parentale (L.R.Q., chapitre A-29.011) qu’il nous faudrait amender. Il se lit comme suit:

    «14. Le bénéfice des prestations allouées par le présent régime, à l’exception des prestations de maternité, n’est accordé que si le parent vit habituellement avec l’enfant dont la naissance ou l’adoption donne droit au versement de prestations. Si l’enfant est hospitalisé, il est réputé présent auprès du parent pendant toute la durée de son hospitalisation.

    Si l’enfant décède ou cesse de vivre avec le parent, il est réputé présent auprès de ce parent jusqu’à la fin de la semaine de son décès ou de la séparation.»
    Source: http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=//A_29_011/A29_011.htm

    😦

    Sylvain Bérubé, Sherbrooke

  8. pfff c l’horreur que l’on ne prenne pas le chagrin du papa en compte et meme serait ce que pour soutenir la maman dans ces moments la on a besoin d’etre uni enfin bon oui y a vraiment du chemin a faire encore

  9. J’ai accouché de ma fille 10 semaines à l’avance (elle est née à 30 semaines et 3 jours) et à passé les 2 premiers mois de sa vie à l’hôpital. J’avais le choix entre, continuer à bénéficier (ou plutôt gaspiller) mon congé de maternité, recommencer à travailler jusqu’à temps qu’elle sorte de l’hôpital ou prendre un congé sans solde… Heu je voulais pas recommencer à travailler et laisser ma mini puce toute seule à l’hôpital, donc en quelque sorte, je peux dire que j’ai perdu 8 semaines de bon temps avec ma tite puce. Le papa lui n’a pris son congé de paternité qu’a sa sortie de l’hôpital.

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